Le présent article, tiré du mémoire de maîtrise de l’auteure, se consacre à l’étude de la parole dans les Drames de princesses, un recueil de pièces de théâtre écrites par Elfriede Jelinek qui constituent autant de variations autour du thème de la jeune fille et la mort. L’analyse s’articule autour de la notion de transpersonnalisation élaborée par Jean-Pierre Sarrazac afin de mettre en relief l’hétérogénéité des discours qui composent la parole de chacune des princesses. L’idée de montage de répliques, empruntée à Joseph Danan, aide à expliquer la conflagration qui s’opère entre le discours médiatique et les autres discours qui traversent le recueil. Finalement, la récupération de ce que Meyerhold appelait un « dialogue intérieur dissimulé » sert à faire ressortir le fait que, sous un apparent dialogisme, la parole des héroïnes de Jelinek est davantage tournée vers l’introspection et prend la forme de soliloques individuels plutôt que d’un véritable échange entre les protagonistes.
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